LeDernier Jour d'un condamnĂ© en 1829 et Claude Gueux en 1834 sont des romans Ă la fois historiques et sociaux qui sont, surtout, engagĂ©s dans un combat â l'abolition de la peine de mort â qui dĂ©passe de loin le cadre de la fiction. Le dernier jour d un condamnĂ© rĂ©sumĂ© des chapitre 1
Contactlescoursjulien Dernier jour dâun condamnĂ©, chapitre I, incipit, Victor Hugo, 1829. BicĂȘtre. CondamnĂ© Ă mort ! VoilĂ cinq semaines que jâhabite avec cette pensĂ©e, toujours seul avec elle, toujours glacĂ© de sa prĂ©sence, toujours courbĂ© sous son poids ! Autrefois, car il me semble quâil y a plutĂŽt des annĂ©es que des semaines, jâĂ©tais un homme comme un autre homme. Chaque jour, chaque heure, chaque minute avait son idĂ©e. Mon esprit, jeune et riche, Ă©tait plein de fantaisies. Il sâamusait Ă me les dĂ©rouler les unes aprĂšs les autres, sans ordre et sans fin, brodant dâinĂ©puisables arabesques cette rude et mince Ă©toffe de la vie. CâĂ©taient des jeunes filles, de splendides chapes dâĂ©vĂȘque, des batailles gagnĂ©es, des théùtres pleins de bruit et de lumiĂšre, et puis encore des jeunes filles et de sombres promenades la nuit sous les larges bras des marronniers. CâĂ©tait toujours fĂȘte dans mon imagination. Je pouvais penser Ă ce que je voulais, jâĂ©tais libre. Maintenant je suis captif. Mon corps est aux fers dans un cachot, mon esprit est en prison dans une idĂ©e. Une horrible, une sanglante, une implacable idĂ©e ! Je nâai plus quâune pensĂ©e, quâune conviction, quâune certitude condamnĂ© Ă mort ! Quoi que je fasse, elle est toujours lĂ , cette pensĂ©e infernale, comme un spectre de plomb Ă mes cĂŽtĂ©s, seule et jalouse, chassant toute distraction, face Ă face avec moi misĂ©rable, et me secouant de ses deux mains de glace quand je veux dĂ©tourner la tĂȘte ou fermer les yeux. Elle se glisse sous toutes les formes oĂč mon esprit voudrait la fuir, se mĂȘle comme un refrain horrible Ă toutes les paroles quâon mâadresse, se colle avec moi aux grilles hideuses de mon cachot ; mâobsĂšde Ă©veillĂ©, Ă©pie mon sommeil convulsif, et reparaĂźt dans mes rĂȘves sous la forme dâun couteau. Je viens de mâĂ©veiller en sursaut, poursuivi par elle et me disant â Ah ! ce nâest quâun rĂȘve ! â HĂ© bien ! avant mĂȘme que mes yeux lourds aient eu le temps de sâentre ouvrir assez pour voir cette fatale pensĂ©e Ă©crite dans lâhorrible rĂ©alitĂ© qui mâentoure, sur la dalle mouillĂ©e et suante de ma cellule, dans les rayons pĂąles de ma lampe de nuit, dans la trame grossiĂšre de la toile de mes vĂȘtements, sur la sombre figure du soldat de garde dont la giberne reluit Ă travers la grille du cachot, il me semble que dĂ©jĂ une voix a murmurĂ© Ă mon oreille â CondamnĂ© Ă mort ! Exemple dâun plan de commentaire avec introduction et conclusion du chapitre 1, de lâincipit de Dernier jour dâun condamnĂ©, 1829, Victor Hugo. Ceci nâest Ă©videmment pas un modĂšle, mais un exemple. Votre rĂ©flexion personnelle peut mener vers dâautres pistes de lecture. Introduction Texte engagĂ© de Victor Hugo contre la peine de mort, Le dernier jour dâun condamnĂ© sâimpose dans lâoeuvre du grand romantique Ă cĂŽtĂ© de son grand roman Les MisĂ©rables, ou de son poĂšme Melancholia comme un engagement fort. Il a dâailleurs portĂ© sur la scĂšne politique cette conviction de lâabolition de la peine de mort, et du changement de la politique carcĂ©rale quand il fut dĂ©putĂ© sous la seconde rĂ©publique 1848-1851. accroche Le texte prĂ©sentĂ© ici est lâincipit de lâoeuvre. Il donne au lecteur une premiĂšre impression sur la maniĂšre dont Victor Hugo a construit son livre. C est un monologue intĂ©rieur qui prend la forme dâun journal contant les pensĂ©es et les Ă©motions dâun condamnĂ© Ă mort la veille de son exĂ©cution. Il est constituĂ© par des descriptions du passĂ© et du prĂ©sent de lâhomme, dont nous ne connaissons ni lâidentitĂ©, ni les actes jugĂ©s. prĂ©sentation du texte et de lâoeuvre. De quelle maniĂšre Hugo construit-il cet incipit, en portant un premier jugement sur la peine de mort ? problĂ©matique Tout dâabord, nous verrons que cet incipit possĂšde une fonction informative traditionnelle, puis nous montrerons le caractĂšre descriptif et rĂ©aliste de ce texte. annonce de plan I- un incipit traditionnel phrase dâintroduction de la partie avec rappel du thĂšme lors de la rĂ©daction a Les indicateurs spatio-temporels. dĂ©but par BicĂȘtre », prison du Kremlin-BicĂȘtre au sud de Paris, connue pour ses conditions dĂ©tentions effroyables. Champ lexical de la prison nous indiquent clairement le lieu de lâaction dans un cachot », cellule », grille du cachot », prison ». des indications temporelles tout au long du passage nous indique la progression du temps cinq semaines », Chaque jour, chaque heure, chaque minute ». Cependant, pas de dates prĂ©cises. Epoque contemporaine de celle de lâauteur. Enfin, marques temporelles pour opposer le passĂ© au prĂ©sent Autrefois », Maintenant ». b Le thĂšme de lâoeuvre. DĂšs le dĂ©but indication du thĂšme de lâoeuvre CondamnĂ© Ă mort ! ». Mise en avant de la sentence, avec rappel du titre dernier jour dâun condamnĂ© ». peine de mort qui paraĂźt obsĂ©dante dĂšs cet incipit puisque lâexpression CondamnĂ© Ă mort » est rĂ©pĂ©tĂ©e trois fois dans le texte. A chaque fois avec un ! ». Description par un point de vue interne des conditions de captivitĂ© et des Ă©motions dâun condamnĂ© Ă mort sujet de lâoeuvre. Concentration sur le thĂšme par lâabsence dâidentitĂ© du personnage principal, et lâabsence dâĂ©vocation des actes pour lesquels il a Ă©tĂ© condamnĂ© le thĂšme est la peine de mort, et non le jugement dâun homme. c La tonalitĂ© du rĂ©cit. Un registre lyrique assumĂ© premiĂšre personne du singulier utilisĂ©e Ă de multiples reprises. De plus, expressions de sentiments personnels jâhabite avec cette pensĂ©e », Je nâai plus quâune pensĂ©e ». Point de vue interne qui donne sa force Ă lâoeuvre. registre pathĂ©tique trĂšs prĂ©sent aussi souffrance psychologique de la solitude toujours seul », souffrance physique sommeil convulsif ». Enfin, aspect tragique de la situation du condamnĂ©, fatalitĂ© Quoique je fasse, elle est toujours là », inexorabilitĂ© de la mort quâune certitude condamnĂ© Ă mort ! ». phrase de conclusion/transition de la partie lors de la rĂ©daction II- Un rĂ©cit descriptif. phrase dâintroduction de la partie avec rappel du thĂšme lors de la rĂ©daction a Portrait passĂ© du personnage. Le deuxiĂšme paragraphe se concentre sur le passĂ© du personnage Autrefois ». utilisation tout le long de lâimparfait avait », Ă©tait »⊠un passĂ© joyeux, connotation positive fantaisies », sâamusait », Ă©numĂ©rations qui insistent sur le caractĂšre heureux du passĂ© des jeunes filles, de splendides chapes dâĂ©vĂȘques, des batailles gagnĂ©es⊠», renforcĂ©e par lâexpression câĂ©tait toujours la fĂȘte ». DĂ©finition de lâhomme et du bonheur centrĂ©e autour de la libertĂ© jâĂ©tais un homme comme un autre homme », jâĂ©tais libre ». Vision romantique de la libertĂ© comme valeur centrale de lâhumanitĂ©. b Les conditions terribles de lâemprisonnement. description des conditions dâemprisonnement captif », grilles hideuses », dernier paragraphe dalle mouillĂ©e et suante de ma cellule ». description dâunivers carcĂ©ral froid et sombre Les rayons pĂąles de ma lampe de nuit », sombre figure du soldat de garde ». La dĂ©tention revĂȘt un caractĂšre insupportable horrible rĂ©alitĂ© ». la prison casse les individus toujours glacĂ© », toujours courbĂ© sous son poids », Mon corps est aux fers », impression dâun Ă©tat dâesclave, meurtrissure du corps. c Un enfermement psychologique. structure circulaire du texte qui constitue une mĂ©taphore de lâenfermement du condamnĂ© dĂ©but par condamnĂ© Ă mort ! », fin par condamnĂ© Ă mort ! ». Les rĂ©pĂ©titions, les gradations du texte Chaque jour, chaque heure, chaque minute », Une horrible, une sanglante, une implacable » montrent encore cet enfermement. lâenfermement psychologique mĂšne Ă lâangoisse du personnage, avec une personnification de cette pensĂ©e une voix murmure Ă mon oreille ». Il est poursuivi par lâidĂ©e de sa mort prochaine, qui devient une obsession Quoi que je fasse, elle est toujours là ». QuatriĂšme paragraphe constituĂ© par la mĂ©taphore filĂ©e de cette pensĂ©e en monstre fantastique pensĂ©e infernale », comme un spectre de plomb », ses deux mains de glace », Elle se glisseâŠsous la forme dâun couteau ». Vision cauchemardesque toujours reliĂ©e Ă la mort, comme si cette idĂ©e devenait la grande faucheuse, allĂ©gorie de la mort. phrase de conclusion de la partie lors de la rĂ©daction Conclusion Lâincipit de ce grand texte engagĂ© de Victor Hugo nous immerge directement dans lâoeuvre. Lâutilisation du registre lyrique et du point de vue interne apporte Ă©motion et force au texte. De plus, le thĂšme de la peine de mort est mis en avant dĂšs les premiĂšres lignes, ainsi que la prison, lieu unique du rĂ©cit. Ce rĂ©alisme se montre encore Ă travers la description de la vie passĂ©e du personnage, et de son emprisonnement physique autant que psychologique.rĂ©ponse Ă lâannonce de plan Victor Hugo construit un incipit Ă la fois traditionnel par les informations donnĂ©es au lecteur, pour quâils puisse rapidement sâimmerger dans le rĂ©cit, et aussi un incipit puissant et original par sa construction qui insiste sur lâenfermement du personnage. La peine de mort devient dĂ©jĂ dans le dĂ©but de lâoeuvre une torture morale. rĂ©ponse Ă la problĂ©matique LâĂ©motion créée par cet incipit annonce la tonalitĂ© du reste de lâoeuvre. La charge de Victor Hugo contre la peine de mort puise sa force dans le choix rĂ©aliste, descriptif et lyrique de lâauteur. Si lâĂ©crivain ne verra pas de son vivant lâabolition de la peine de mort, son cri constitue une Ă©tape importante menant vers la loi de 1981, et la disparition de cette peine en France. ouvertureconclusion en trois parties avec rĂ©ponse Ă lâannonce de plan, rĂ©ponse Ă la problĂ©matique, et lâouverture. Je lance un appel aux forces de lâamour! Faites circuler les poĂ©sies dâamour de ?ââ€ïžâ? Contactlescoursjulien En savoir plus sur Victor HugoDepuiscinq semaines, un jeune prisonnier vit constamment avec lâidĂ©e de la mort. Il est doublement enfermĂ©. Physiquement, il est captif dans une cellule Ă BicĂȘtre. Moralement, il est prisonnier dâune seule idĂ©e : condamnĂ© Ă mort. Il se trouve dans lâimpossibilitĂ© de penser Ă autre chose. PubliĂ© par Admin Ă 06:16.
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Fiche pratiqueAuteur Victor Hugo Titre et date de publication Le dernier jour dâun condamne , publiĂ© en 1829. Genre RĂ©cit Ă la premiĂšre personne ; adoption des techniques de lâautobiographie, le journal intime en particulier. Histoire Le livre est lâhistoire dâun homme qui a Ă©tĂ© condamnĂ© a mort et, il raconte ce quâil vit pendant les derniĂšres semaines de sa vie. Nous ne savons ni le nom de cet homme ni ce quâil a fait pour ĂȘtre condamnĂ© Ă mort, mais nous pouvons comprendre et vivre avec cet homme ce que veut dire ĂȘtre condamnĂ©s Ă mort. Il nous raconte sa vie en prison ; nous parle de ses sentiments ; peurs et espoir, de sa famille ; sa fille, sa femme et sa mĂšre. Il raconte aussi quelques bribes de son passĂ© et cesse dâĂ©crire quand arrive le moment de lâexĂ©cution. Composition Le livre comporte trois parties BicĂȘtre, la Conciergerie et la Mairie. BicĂȘtre le procĂšs, le ferrage des forçats et la chanson ; La Conciergerie le voyage vers Paris, la rencontre avec la friauche et la rencontre avec le geĂŽlier qui lui demande les numĂ©ros pour jouer Ă la loterie ; LâHĂŽtel de Ville le voyage dans Paris, la toilette du condamnĂ© et le voyage vers la Place de GrĂšve lâĂ©chafaud. Personnages Le condamnĂ© Ă mort / Les geĂŽliers / Sa fille / Sa femme et sa mĂšre / Le prĂȘtre. / La foule Cadre Lieux Les grandes prisons de Paris BicĂȘtre, la Conciergerie et lâHĂŽtel de Ville. DurĂ©e Cinq semaines, Ă partir du moment oĂč le protagoniste est condamnĂ© Ă mort jusquâau moment oĂč il monte sur lâĂ©chafaud. ThĂšmes La peine de mort / La peur / la haine / la religion / la violence contre les prisonniers / lâinjustice / la justice Enonciation, focalisation Le narrateur est le personnage utilisation de la premiĂšre personne. Le narrateur lâauteur. Focalisation interne accĂšs au point de vue du narrateur et Ă sa vision des choses et du monde..RĂ©sumĂ© de Le dernier jour dâun condamnĂ©â Chapitre par ChapitreCHAPITRE1 Depuis cinq semaines, un jeune prisonnier vit constamment avec lâidĂ©e de la mort. Il est doublement enfermĂ©. Physiquement, il est captif dans une cellule Ă BicĂȘtre. Moralement, il est prisonnier dâune seule idĂ©e condamnĂ© Ă mort. Il se trouve dans lâimpossibilitĂ© de penser Ă autre chose. CHAPITRE2 De sa cellule, le narrateur se souvient de son procĂšs et de sa condamnation Ă mort. Il relate les circonstances de son procĂšs et sa rĂ©action au verdict fatal. CHAPITRE3 Le condamnĂ© semble accepter ce verdict. Il ne regrette pas trop de choses dan,s cette vie oĂč tous les hommes sont des condamnĂ©s en sursis. Peu importe ce qui lui arrive. CHAPITRE4 Le condamnĂ© est transfĂ©rĂ© Ă BicĂȘtre. Il dĂ©crit briĂšvement cette hideuse prison. CHAPITRE5 Le narrateur nous parle de son arrivĂ©e Ă la prison. Il a rĂ©ussi Ă amĂ©liorer ses conditions de prisonnier grĂące Ă sa docilitĂ© et Ă quelques mots de latin. Il nous parle ensuite de lâargot pratiquĂ© en prison. CHAPITRE6 Dans un monologue intĂ©rieur, le prisonnier nous dĂ©voile sa dĂ©cision de se mettre Ă Ă©crire. Dâabord, pour lui-mĂȘme pour se distraire et oublier ses angoisses. Ensuite pour ceux qui jugent pour que leurs mains soient moins lĂ©gĂšres quand il sâagit de condamner quelquâun Ă mort. Câest sa contribution Ă lui pour abolir la peine capitale. CHAPITRE7 Le narrateur se demande quel intĂ©rĂȘt peut-il tirer en sauvant dâautre tĂȘtes alors quâil ne peut sauver la sienne. CHAPITRE8 Le jeune condamnĂ© compte le temps qui lui reste Ă vivre. Six semaines dont il a dĂ©jĂ passĂ© cinq ou mĂȘme six. Il ne lui reste presque rien. CHAPITRE9 Notre prisonnier vient de faire son testament. Il pense aux personnes quâil laisse derriĂšre lui sa mĂšre, se femme et sa petite fille. Câest pour cette derniĂšre quâil sâinquiĂšte le plus. CHAPITRE10 Le condamnĂ© nous dĂ©crit son cachot qui nâa mĂȘme pas de fenĂȘtres. Il dĂ©crit aussi le long corridor longĂ© par des cachots rĂ©servĂ©s aux forçats alors que les trois premiers cabanons sont rĂ©servĂ©s aux condamnĂ© Ă la peine capitale. CHAPITRE11 Pour passer sa longue nuit, il se lĂšve pour nous dĂ©crire les murs de sa cellule pleins dâinscriptions, traces laissĂ©es par dâautres prisonniers. Lâimage de lâĂ©chafaud crayonnĂ©e sur le mur le perturbe. CHAPITRE12 Le prisonnier reprend sa lecture des inscriptions murales. Il dĂ©couvre les noms de criminels qui ont dĂ©jĂ sĂ©journĂ© dans cette triste cellule. CHAPITRE13 Le narrateur- personnage se rappelle dâun Ă©vĂ©nement particulier qui a eu lieu il y a quelques jours dans le cour de la prison le dĂ©part des forçats au bagne de Toulon. Il nous rapporte cet Ă©vĂ©nement comme un vrai spectacle en trois actes la visite mĂ©dicale, le visite des geĂŽliers et le ferrage. Il nous parle du traitement inhumain rĂ©servĂ© Ă ces condamnĂ©s. A la fin du spectacle, il tombe Ă©vanoui. CHAPITRE14 Quand il revient Ă lui, il se trouve dans lâinfirmerie. Dâune fenĂȘtre , il peut observer les forçats partir tristement sous la pluie au bagne de Toulon. Il prĂ©fĂšre plutĂŽt la mort que les travaux forcĂ©s. CHAPITRE15 Le prisonnier est dans sa cellule. Il avait senti un peu de libertĂ© dans lâinfirmerie mais voilĂ quâil est repris par lâidĂ©e de la mort quâil pense Ă sâĂ©vader. CHAPITRE16 Le narrateur se rappelle de ces quelques heures de libertĂ© Ă lâinfirmerie. Il se souvient de cette jeune fille quâil a entendu chanter de sa vois pure, veloutĂ©e une chanson en argot. CHAPITRE17 Il pense encore Ă sâĂ©vader. Il sâimagine dĂ©jĂ en dehors de la prison dans le port pour sâembarquer vers lâAngleterre mais voilĂ quâun gendarme vient demander son passeport le rĂȘve est brisĂ© CHAPITRE18 Il est six heures du matin. Le guichetier entre dans le cachot. Il demande Ă notre condamnĂ© ce quâil dĂ©sire Ă manger. CHAPITRE19 Le directeur de la prison vient en personne voir le condamnĂ©. Il se montre doux et gentil. Le jeune comprend que son heure est arrivĂ©e. CHAPITRE20 Le narrateur pense Ă son geĂŽlier, Ă la prison quâil trouve partout autour de lui, dans les murs, dans les guichetiers⊠CHAPITRE21 Le condamnĂ© reçoit deux visites. Dâabord celle du prĂȘtre et puis celle de lâhuissier. Ce dernier vient lui annoncer que le pourvoi est rejetĂ© et que son exĂ©cution aura lieu le jour mĂȘme place de GrĂšve. Il reviendra le chercher dans une heure. CHAPITRE22 Le prisonnier est transfĂ©rĂ© Ă la Conciergerie. Il nous conte le voyage et sa discussion avec le prĂȘtre et lâhuissier pendant le trajet. Il se montre peu bavard et parait plutĂŽt pensif. A huit heures trente, la carriole est dĂ©jĂ devant la Cour. CHAPITRE23 Lâhuissier remet le condamnĂ© aux mains du directeur. Dans un cabinet voisin, il fait une rencontre curieuse avec un condamnĂ© Ă mort qui sĂ©journera dans la mĂȘme cellule Ă BicĂȘtre. Ce dernier, fils dâun ancien condamnĂ© Ă mort lui raconte son histoire et sâempare de sa redingote . CHAPITRE24 Le narrateur est enragĂ© parce que lâautre condamnĂ© lui a pris sa redingote. CHAPITRE25 Le condamnĂ© est transfĂ©rĂ© dans une autre cellule. On lui rapporte, sur sa demande une chaise, une table, ce quâil faut pour Ă©crire et un lit. CHAPITRE26 Il est dix heures. Le condamnĂ© plaint sa petite fille qui restera sans pĂšre. Elle sera peut ĂȘtre repoussĂ©e, haie Ă cause de lui. CHAPITRE27 Le narrateur se demande comment on pouvait mourir sur lâĂ©chafaud. CHAPITRE28 Il se rappelle avoir dĂ©jĂ vu une fois monter une guillotine sur la place de GrĂšve. CHAPITRE29 Le jeune dĂ©tenu pense Ă cette grĂące qui ne vient toujours pas. Il estime maintenant que les galĂšres seraient meilleure solution en attendant quâun jour arrive la grĂące. CHAPITRE30 Le prĂȘtre revient voir le condamnĂ©. Celui-ci est loin dâapprĂ©cier sa prĂ©sence. Ce prĂȘtre parle machinalement et semble peu touchĂ© par la souffrance du prisonnier. Ensuite, et bien que la table soit dĂ©licate et bien garnie, il ne peut manger. CHAPITRE31 Le narrateur est surpris de voir un homme prendre les mesures de la cellule. Ironie du sort la prison va ĂȘtre rĂ©novĂ©e dans six mois. CHAPITRE32 Un autre gendarme vient prendre la relĂšve. Il est un peu brusque. Il demande au prisonnier de venir chez lui aprĂšs son exĂ©cution pour lui rĂ©vĂ©ler les trois bons numĂ©ros gagnants Ă la loterie . Le condamnĂ© veut profiter de cette demande bizarre il lui propose de changer ses vĂȘtements avec lui. Le gendarme refuse ; il a compris que le prisonnier veut sâĂ©vader. CHAPITRE33 Pour oublier son prĂ©sent, le narrateur passe en revue ses souvenirs dâenfance et de sâarrĂȘte longuement sur le souvenir de Pepa, cette jeune andalouse dont il Ă©tait amoureux et avec qui il a passĂ© une belle soirĂ©e dâĂ©tĂ©. CHAPITRE34 Au milieu de ses souvenirs de jeunesse, le condamnĂ© pense Ă son crime. Entre son passĂ© et son prĂ©sent, il y a une riviĂšre de sang le sang de lâautre sa victime et le sien le coupable CHAPITRE35 Le narrateur pense Ă toutes ces personnes qui continuent toujours Ă vivre le plus normalement au monde. CHAPITRE36 Il se rappelle ensuite du jour oĂč il est allĂ© voir la grande cloche le bourdon de Notre-Dame cathĂ©drale Ă Paris CHAPITRE37 Le narrateur dĂ©crit briĂšvement lâhĂŽtel de ville. CHAPITRE38 Il est une heure le quart. Le condamnĂ© Ă©prouve une violente douleur. Il a mal partout. Il lui reste deux heures quarante cinq Ă vivre. CHAPITRE39 On dit que sous la guillotine, on ne souffre pas, que cela passe vite. Le narrateur se demande comment on peut savoir une telle chose puisque aucun condamnĂ© dĂ©jĂ exĂ©cutĂ© ne peut lâaffirmer. CHAPITRE40 Le jeune dĂ©tenu pense au roi. Câest de lui que viendrait la grĂące tant attendue. Sa vie dĂ©pend dâune signature. Il espĂšre toujours. CHAPITRE41 Le condamnĂ© se met dans la tĂȘte lâidĂ©e quâil va bientĂŽt mourir. Il demande un prĂȘtre pour se confesser, un crucifix Ă baiser CHAPITRE42 Il se laisse dormir un moment. Câest son dernier sommeil. Il fait un cauchemar et se rĂ©veille frĂ©missant, baignĂ© dâune sueur froide. CHAPITRE43 La petite Marie vient rendre visite Ă son pĂšre. Ce dernier est choquĂ© devant la fraĂźche et la belle petite fille qui ne le reconnaĂźt pas. Elle croit que son pĂšre est mort. Le jeune condamnĂ© perd tout espoir. CHAPITRE44 Le dĂ©tenu a une heure devant lui pour sâhabituer Ă la mort. La visite de sa fille lâa poussĂ© dans le dĂ©sespoir. CHAPITRE45 Il pense au peuple qui viendra assister au spectacle » de son exĂ©cution. Il se dit que parmi ce public enthousiaste, il y a peut-ĂȘtre des tĂȘtes qui le suivront , sans le savoir, dans sa fatale destination. CHAPITRE46 La petite Marie vient de partir. Le pĂšre se demande sâil a le temps de lui Ă©crire quelques pages. Il cherche Ă se justifier aux les yeux de sa fille. CHAPITRE47 Ce chapitre comporte une note de lâĂ©diteur les feuillets qui se rattachent Ă celui-ci sont perdus ou peut ĂȘtre que le condamnĂ© nâa pas eu le temps de les Ă©crire CHAPITRE48 Le condamnĂ© est dans une chambre de lâhĂŽtel de ville. A trois heures, on vient lâavertir quâil est temps. Le bourreau et ses deux valets, lui coupent les cheveux et le collet avant de lier ses mains. Le convoi se dirige ensuite vers la place de GrĂšve devant une foule de curieux qui attendent lâexĂ©cution. CHAPITRE49 Le condamnĂ© demande sa grĂące Ă cette personne quâil croyait juge, commissaire ou magistrat. Il demande, par pitiĂ©, quâon lui donne cinq minutes pour attendre la grĂące. Mais le juge et le bourreau sortent de la cellule. Il reste seul avec le gendarme. Il espĂšre encore mais voilĂ quâon vient le chercherâŠLe schĂ©ma narratif du rĂ©citLe schĂ©ma actanciel du rĂ©cit Situation initiale Le personnage-narrateur menait une vie heureuse avec sa famille, sa fille Marie, sa femme et sa mĂšre jusquâau jour du crime qui a bouleversĂ© sa Le rĂ©cit commence in medias res câest-Ă -dire le moment oĂč lâaction est dĂ©jĂ engagĂ©e. Puisque le plus important est la contestation de la peine de mort, lâauteur fait ellipse de cette situation initiale et passe directement aux faits. Toutefois il nous est facile de dĂ©duire cette situation initiale Ă travers les flashes back. Analepses, retour en arriĂšre. ElĂ©ment perturbateur Le meurtre commis par le narrateur-personnage. PĂ©ripĂ©ties Le jugement, lâemprisonnement, la condamnation Ă la peine de mort, recherche du condamnĂ© dâune solution pour prĂ©server sa vie. DĂ©nouement Il nây a pas de dĂ©nouement. Le condamnĂ© garde lâespoir jusquâĂ quelques moments avant lâexĂ©cution, mais Ă ce moment-lĂ les bourreaux prĂ©parent lâexĂ©cution. Câest une clausule ouverte, aux lecteurs dâimaginer la fin puisque pour lâauteur ce qui compte câest la dĂ©nonciation de lâhorrible peine de mort. Situation finale Lâauteur a fait lâellipse de la situation finale pour amener le lecteur Ă gĂ©nĂ©ral Dans la prison de BicĂȘtre, un condamnĂ© Ă mort le narrateur attend le jour de son exĂ©cution. Jour aprĂšs jour, il note ses angoisses, ses espoirs fous et ses pensĂ©es. Le narrateur nous rappelle les circonstances de son procĂšs chapitres 1/9 .Puis il nous dĂ©crit sa cellule chapitre 10/12 . Il Ă©voque ensuite le dĂ©part des forçats au bagne de Toulon chap. 13/15 . Il nous rapporte la complainte en argot dâune jeune femme Ă lâinfirmerie chapitre 16 .DĂ©sespĂ©rĂ©, il dĂ©cide alors de sâĂ©vader chapitre17. on vient lui apprendre que son exĂ©cution aura lieu le jour mĂȘme. chapitre 18/19 . Le narrateur sera transfĂ©rĂ© ensuite Ă la conciergerie chap. 22 , il y rencontre un autre condamnĂ© Ă mort chap. 23/24. Son sĂ©jour en prison devient de plus en plus suffocant .il sombre dans les hallucinations et les cauchemars .Il se demande comment on meurt sous la guillotine. chap. 27. Il reçoit aprĂšs la visite dâun prĂȘtre quâil trouve placide et sans compassion devant son Ă©tat. chap30 La visite de sa petite fille Marie sera Ă©voquĂ©e au chapitre 43. Elle ne le reconnaitra pas, ce qui lâattriste profondĂ©ment. Puis vient lâultime ligne droite avant la mort; son dernier jour de condamnĂ©. Sur son passage de la conciergerie Ă la place de GrĂšve oĂč se dresse lâĂ©chafaud, la foule rit et applaudit le condamnĂ© Ă©tait donnĂ© en spectacles Ă cette foule quâil n a jamais aimĂ© dâailleurs. Devant le spectre de la mort, le narrateur tremble et implore la pitiĂ© mais il sait dĂ©jĂ que son sort est scellĂ©. Le bourreau accomplit alors sa tĂąche pour dĂ©capiter le DE STYLELes figures de rapprochement La comparaison elle consiste Ă rapprocher deux Ă©lĂ©ments, un comparĂ© et un comparant, pour en souligner les ressemblances ou les diffĂ©rences. Le rapprochement des deux termes se fait au moyen dâun outil de comparaison. Ex Les dauphins terme comparĂ© alentour sautent comme outil de comparaison des carpes terme comparĂ©. La mĂ©taphore comme la comparaison, elle rapproche deux Ă©lĂ©ments, mais sans les relier par un outil de comparaison. Ex Lâaurore est un cheval Qui sâĂ©brouant chasse au loin les corneilles. Les figures de remplacement La mĂ©tonymie cette figure consiste Ă dĂ©signer un ĂȘtre ou un objet par un autre ĂȘtre ou objet qui a un rapport avec lui. Ex boire un verre le contenant dĂ©signe le contenu. Tout Brest accourut. Chateaubriand le nom de la ville dĂ©signe lâensemble des habitants. La synecdoque câest une forme particuliĂšre de mĂ©tonymie. Elle consiste Ă dĂ©signer un ĂȘtre ou un objet par un mot dĂ©signant une partie de cet ĂȘtre ou de cet objet. Lâinverse le tout pour la partie est Ă©galement possible. Ex CâĂ©tait une confusion, un fouillis de tĂȘtes et de bras qui sâagitaient. Zola = de personnes La pĂ©riphrase on emploie une expression au lieu dâun seul mot pour dĂ©signer un ĂȘtre ou un objet. Ex lâĂźle de beautĂ© pour la Corse LâeuphĂ©misme on emploie Ă la place dâun mot, jugĂ© brutal, un autre mot, au sens attĂ©nuĂ©. Ex Il nâest plus tout jeune = il est vieux. La litote on dit peu, pour en exprimer davantage, souvent en utilisant une forme nĂ©gative. Ex Ce nâest pas mal = câest trĂšs bien. Lâantiphrase par ironie, on dit le contraire de ce que lâon pense mais le ton employĂ© ne laisse aucun doute sur le sens vĂ©ritable du message. Ex Jâadore ta nouvelle coupe de cheveux! = je la trouve figures dâinsistance Lâanaphore on rĂ©pĂšte un mot ou une expression au dĂ©but de plusieurs vers ou phrases. Ex Que tu es belle, ma bien aimĂ©e, Que tu es belle! Cantique des Cantiques Lâhyperbole on emploie des termes exagĂ©rĂ©s pour frapper le destinataire. Ex ĂȘtre mort de rire. La gradation on fait se suivre dans une mĂȘme phrase ou un mĂȘme vers des termes de plus en plus forts. Ex Va, cours, vole et nous venge! Corneille Les figures dâopposition Le chiasme quatre termes fonctionnent ensemble deux par deux le 1er et le 4Ăšme, le 2Ăšme et le 3Ăšme sont de mĂȘme nature grammaticale. Ex Plus lâoffenseur est cher et plus grande est lâoffense. Lâoxymore on rapproche deux termes de sens contradictoires dans un mĂȘme groupe de mots. Ex Cette obscure clartĂ© qui tombe des Ă©toiles. LâantithĂšse on rapproche dans une mĂȘme phrase deux idĂ©es opposĂ©es.. 370 333 147 469 192 394 449 182